
Comprendre le Décret Tertiaire et son application
Le Décret Tertiaire, entré en vigueur dans le cadre de la loi ÉLAN de 2018, impose aux bâtiments tertiaires de plus de 1 000 m² une réduction progressive de leur consommation énergétique. Cet objectif ambitieux vise à diminuer l’empreinte carbone des activités tertiaires, contribuant ainsi à la transition énergétique nationale.
Dans la métropole lyonnaise, les infrastructures de transport, notamment les gares et aéroports, sont concernées. Ces lieux accueillent quotidiennement des milliers de voyageurs et fonctionnent en continu, ce qui en fait des consommateurs énergétiques majeurs. Respecter les exigences du décret représente donc un enjeu de taille pour ces bâtiments.
Quelles infrastructures de transport sont concernées ?
Lyon possède plusieurs infrastructures de transport stratégiques soumises au Décret Tertiaire :
- La Gare de Lyon-Part-Dieu : plus grande gare de correspondance en France, accueillant près de 140 000 voyageurs par jour.
- La Gare de Lyon-Perrache : ancienne gare principale de la ville, desservant les lignes nationales et régionales.
- L’Aéroport Lyon-Saint Exupéry : plateforme internationale avec un trafic de plus de 12 millions de passagers par an.
- L’Aéroport Lyon-Bron : destiné à l’aviation d’affaires, mais concerné également en raison de sa surface exploitée.
La superficie de ces infrastructures excède largement le seuil des 1 000 m², les plaçant sous le coup des obligations du décret.
Les objectifs de réduction énergétique
Le Décret Tertiaire impose aux bâtiments assujettis d’atteindre des objectifs de réduction énergétique progressifs :
- 40 % d’ici 2030
- 50 % d’ici 2040
- 60 % d’ici 2050
Ces réductions doivent être calculées par rapport à une année de référence comprise entre 2010 et 2019.
Pour les gares et aéroports lyonnais, ces objectifs impliquent une transformation en profondeur des infrastructures et de leurs modes de gestion énergétique.
Défis spécifiques aux gares et aéroports lyonnais
Les infrastructures de transport présentent des caractéristiques qui rendent la mise en conformité plus complexe :
- Un fonctionnement 24h/24 et 7j/7 : l’activité ne connaît aucune interruption, impliquant une consommation permanente d’énergie.
- Une forte affluence : la gestion des flux de voyageurs impose un éclairage constant, une ventilation adaptée et une climatisation efficace.
- Des contraintes de sécurité : certains équipements critiques ne peuvent pas être arrêtés ou modifiés facilement.
Malgré ces contraintes, plusieurs solutions existent pour optimiser la performance énergétique.
Stratégies d’amélioration de l’efficacité énergétique
Les gares et aéroports lyonnais peuvent mettre en place diverses actions pour atteindre les objectifs fixés :
- Amélioration de l’isolation thermique : remplacement des vitrages, isolation des toits et des façades.
- Optimisation des systèmes de chauffage et de climatisation : installation de pompes à chaleur, récupération de chaleur sur les équipements.
- Gestion intelligente de l’éclairage : remplacement des ampoules classiques par des LED et mise en place de capteurs de luminosité.
- Utilisation des énergies renouvelables : panneaux solaires sur les toits des gares et hangars aéroportuaires.
- Sensibilisation des exploitants et des usagers : incitation aux écogestes, optimisation des équipements selon l’occupation.
Ces leviers permettront d’atteindre progressivement les réductions demandées par le décret.
Initiatives locales pour accompagner la transition
La métropole de Lyon a d’ores et déjà engagé une dynamique de transition énergétique. Depuis 2021, elle a réduit de 30,5 % la consommation énergétique de son patrimoine bâti et de 36,6 % ses émissions de gaz à effet de serre.
Ces résultats démontrent qu’avec une stratégie adaptée, il est possible d’atteindre les objectifs fixés par le Décret Tertiaire bien avant les échéances.
Obligations légales et sanctions en cas de non-conformité
Les gestionnaires des gares et aéroports lyonnais doivent se conformer aux obligations du décret en déclarant annuellement leur consommation sur la plateforme OPERAT de l’ADEME.
En cas de non-respect, les sanctions incluent :
- Une mise en demeure pouvant aboutir à une amende administrative.
- Une publication du nom des contrevenants sur un registre public, impactant l’image des entités concernées.
Ces obligations rendent nécessaire la mise en place de plans d’actions concrets dès aujourd’hui.
Comment mettre en place une stratégie efficace ?
Pour répondre aux exigences du décret, il est recommandé de suivre ces étapes :
- Réaliser un audit énergétique pour identifier les postes de consommation les plus impactants.
- Définir un plan d’actions chiffré et réaliste en intégrant des indicateurs de suivi.
- Mettre en œuvre des solutions adaptées à la spécificité des gares et aéroports.
- Suivre et ajuster régulièrement les performances pour atteindre les objectifs.
Les experts du Décret Tertiaire peuvent vous accompagner pour garantir la conformité de votre bâtiment aux nouvelles normes.
Conclusion
Les gares et aéroports lyonnais doivent impérativement s’adapter aux exigences du Décret Tertiaire. Bien que leur fonctionnement présente des défis spécifiques, des solutions existent pour optimiser leur performance énergétique et réduire leur impact environnemental.
En mettant en place une stratégie progressive et efficace, ces infrastructures peuvent non seulement respecter la réglementation, mais aussi réaliser des économies substantielles sur le long terme.
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Quels défis votre infrastructure rencontre-t-elle dans la mise en œuvre du décret ? Partagez vos expériences et explorons ensemble les meilleures solutions.
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