Il n’y a pas de méthode infaillible pour manger et vaincre le cancer. Vos risques sont déterminés par une variété de facteurs, allant de vos gènes à votre environnement, en passant par votre race et même votre profession. Et si votre alimentation globale est plus importante que la consommation quotidienne d’un quota de fruits et de légumes, la recherche montre que ces six aliments peuvent être particulièrement efficaces en matière de prévention du cancer.

Baies

Les baies tirent leur couleur riche de composés appelés anthocyanines, qui agissent comme de puissants antioxydants dans le corps et protègent les cellules contre les dommages. Les baies contiennent également de l’acide ellagique et de la vitamine C. Des études en laboratoire ont montré que ces composés semblent bloquer la croissance d’une longue liste de tumeurs, notamment celles du sein, du col de l’utérus, de la peau, des poumons et du tube digestif.

Dans une étude, des chercheurs de l’école de médecine de l’université de Georgetown ont incorporé des framboises noires dans le régime alimentaire de souris atteintes d’un cancer du sein et ont constaté qu’au bout de six mois, leurs tumeurs étaient 70 % plus petites que celles des souris soumises au régime de contrôle. De même, une étude récente a montré que les cellules cancéreuses exposées à un extrait de myrtille pendant 24 heures avant une irradiation pour le traitement du cancer étaient plus susceptibles d’être endommagées et de mourir à la suite de l’irradiation que les cellules traitées avec l’extrait de myrtille ou l’irradiation seule.

Les gens ne sont pas des souris, bien sûr, mais des résultats prometteurs comme celui-ci ont conduit à des études sur l’homme avec des composés de baies. Dans une étude, des volontaires ayant consommé quotidiennement de la poudre de myrtille (l’équivalent de 1 2/3 tasse de myrtilles fraîches) pendant six semaines ont constaté une augmentation des cellules tueuses naturelles, un composant du système immunitaire impliqué dans la lutte contre le cancer.

Légumes crucifères

Le brocoli est depuis longtemps une vedette dans le monde de la prévention du cancer. En effet, il y a vingt ans, des études ont établi un lien entre la consommation de légumes crucifères et la réduction du risque de cancer. D’autres recherches ont révélé la présence de quantités élevées de composés potentiellement anticancéreux dans le brocoli et les pousses de brocoli.

Les crucifères – qui comprennent d’autres membres de la famille des choux, comme le chou-fleur, le chou de Bruxelles et le chou frisé – ont une composition chimique complexe, de sorte que l’on ne sait pas exactement ce qui leur confère leur pouvoir anticancéreux. Ils sont riches en potassium, en folates, en vitamine C et en un cocktail d’éléments phytochimiques, qui pourraient tous aider à prévenir la maladie. Des études en laboratoire suggèrent que le sulforaphane, un composé particulièrement abondant dans le brocoli, pourrait rendre les cellules moins sensibles aux substances cancérigènes (bien que le brocoli congelé ne contienne pas cette substance chimique).

Légumineuses

Les haricots sont riches en fibres et en protéines, ce qui peut vous aider à vous sentir rassasié avec moins de calories et, par conséquent, à réduire votre risque d’obésité (et donc de cancer). Leur teneur en fibres nourrit les bactéries saines de l’intestin et maintient les cellules qui tapissent le tube digestif en bonne santé, ce qui minimise le risque de cancer. Ils contiennent également des folates, associés à une réduction du risque de cancer colorectal, du sein et d’autres cancers.

Produits rouges et roses

Les tomates tirent leur couleur rougeâtre du lycopène, qui rend également le pamplemousse, la pastèque et la papaye roses. Des études sur les animaux ont montré que le lycopène protège contre le cancer de la prostate et le cancer colorectal. Bien que les études aient été provocantes, elles n’ont pas été cohérentes chez l’homme.

Légumes Allium

Les légumes piquants de cette catégorie comprennent les oignons, les poireaux et la ciboulette, mais c’est l’ail qui se distingue dans la protection contre le cancer. Une analyse publiée dans la revue sur la prévention du cancer a conclu que les preuves les plus solides de défense contre le cancer sont celles des oignons et de l’ail contre les cancers du tube digestif. D’autres recherches suggèrent que les amateurs d’ail sont moins susceptibles de développer des tumeurs du pancréas et du sein.

Noix

L’une des plus grandes études sur les effets protecteurs de la consommation de noix, publiée dans le New England Journal of Medicine, a révélé que les personnes qui mangeaient 1 once de noix au moins cinq fois par semaine avaient 11 % moins de risques de mourir d’un cancer, quel qu’il soit. Les noix sont particulièrement intéressantes, car des études sur les animaux ont montré qu’elles empêchaient la croissance des cellules tumorales.